Nouveauté Blackmagic Design, une caméra 2,5K cette année
Mon premier billet vous faisait savoir, à l’époque, que je collaborais avec Blackmagic Design, notamment après l’abandon par Apple de son logiciel Color, je me tournais vers une solution appelée Da Vinci Resolve alors tombée dans l’escarcelle des magiciens noirs. Mais c’est toute une gamme de matériel qui m’interessait aussi, dont l’Ultrascope, l’Ultra studio, l’Hyperdeck Shuttle et toute la gamme des Intensity ce qui permettait à mes Macs de communiquer via le port Thunderbolt. avec des écrans, des caméras et autres… J’apprenais alors que dans les cartons se cachait une caméra et aujourd’hui en voilà les détails techniques :
La caméra Blackmagic de 1,7 kg est construite autour d’un capteur de 16,64mm x 14,04 mm pour une surface active de 15,6 mm x 8,8 mm soit un capteur de 2592×2192 pixels pour un enregistrement en format 2.5K avec 13 stops de dynamique sur des SSD de 2,5 pouces en 2 formats : 2432×1366 RAW 12 bits en DNG ou en HD 1080p en Appelprores ou en Avid DNxHD. On devrait pouvoir enregistrer un peu moins de 30 minutes à 24 images seconde sachant que chaque image fera un poids de 5Mo en RAW DNG , et donc 5 fois plus en HD dans l’un des deux formats Avid ou Apple. Enfin, nous disposerons d’une sortie HD-SDI en 4:2:2 pour un moniteur externe, un viewfinder voire un enregistreur externe.
Elle sera équipée en monture EF et ZF dont la caméra pourra contrôler le diaphragme électronique cher à Canon et possédant un LCD tactile pour monitorer (quoi que la résolution de 800 x 600 le résume à un écran de paramétrage). C’est notamment grâce à ce LCD qui émulera un clavier que l’on pourra entrer un maximum de metadonnées (dont des mots clés) et procéder aux réglages. La caméra disposera d’un microphone intégré en mono et d’une sortie casque ainsi que d’un haut parleur. Les entrées son sont au nombre de deux mais au format discutable jack avec une option pour choisir entre ligne ou microphone. Ici autant dire qu’on aurait préféré du XLR mais une fois raccordé à un enregistreur externe digne de ce nom on aura résolu cet inconvénient. L’appareil devra donc s’équiper de composants annexes en configuration de tournage et tous les câbles sortiront par le coté gauche de la caméra. Reste aussi le flou qui entoure les batteries, d’un format « propriétaire » à Blackmagic dont on sait pas encore le prix et la possibilité de sans passer pour choisir une option déjà connue et éprouvée?
L’appareil disposera d’une fonctionUltrascope via son port thunderbolt qui une fois relié à, par exemple un MacBookPro, délivrera toutes les informations nécessaires (vectorscope, parade, histogramme et waveform). Enfin une télécommande viendra s’ajouter à l’appareil lui permettant de lancer l’enregistrement à distance mais aussi de contrôler le diaph et le focus… à voir concrètement comment cela sera pratique et efficace.
Et cerise sur la gâteau, Blackmagic Resolve vendu avec la caméra. disponible en Juillet pour moins de 3000 dollars cela enfonce la concurrence et notamment nos amis de Bolex ou d’ikonoskop, à n’en pas douter cela va remplacer la 5D voire la F3 et la C300 dans les coeurs de beaucoup, en espérant que l’ergonomie soit au rendez vous car au niveau du format d’enregistrement la différence plaide déjà en faveur de Blackmagic.
Filmer avec une Bolex 16mm en 2012, en numérique?
Il y a des jours comme cela où à force d’aller et venir entre Viméo et Kickstarter (où je dois déposer un projet dont je parlerai très bientôt) on tombe sur une chose à peine croyable. Et c’est donc en menant de telles activités que je suis tombé sur cet autre projet, totalement fou, puisqu’il s’agit de relancer une caméra super 16 Bolex, numérique, la D16 au capteur CCD Kodak capable d’enregistrer en 2K (2048 X 1152 pixels en 12 bits 4:4:4. Amusant car la bolex paillard fut une des premières caméras que j’ai pu posséder, la B8 si mes souvenirs sont bons, simple et robuste. Ceci expliquant surement mon affection toute particulière pour ce format et pour la pellicule.
Originellement créée par Jacques Bogopolsky en 1927 la Bolex auto ciné connue bien des évolutions en 8 et 16mm notamment avec la H16 dès 1941, première caméra grand public a connaitre un succès de masse. Puis en 1952 lorsque la marque introduira la première caméra 3D. En vendant ses brevets et sa marque à Paillard, jusque là spécialisé dans les mécaniques de montres et les boites à musique, la nouvelle entité connue sous le nom de Bolex Paillard va commercialiser des projecteurs et des caméras de 1930 à 1975 entres autres les séries H, B ou C, qui vont être utilisées pour la télévision, le documentaire et l’animation.
Aujourd’hui, demain en fait, cet été pour être précis, digitalbolex envisage donc de ressortir une bolex dans son design « olé schéol » avec poignée et manivelle, capable d’enregistrer sur des cartes CF ou sur des SSD en format Adobe Cinema DNG à l’image de nos amis d’Ikonoskop qui font un très beau travail eux aussi dans le style 16mm mais dont la caméra se limite elle à de la HD. Ici on aura en plus deux entrées XLR et une alimentation 4pin xlr 12V.
On devrait pouvoir monter pas mal d’optique puisque le C-Mount viendra en standard mais que le PL, EF et B4 seront des options via des adaptateurs. Elle disposera d’un view finder d’une toute petite diagonale de 2,4″ de 320 X 240 pixels mais selon les informations que j’ai pu obtenir une sortie HD-SDI serait dans les cartons à dessins.
La bonne nouvelle est que cela ne devrait pas couter très cher, ne pas peser lourd et que d’une part on aura un vrai capteur CCD, et non pas un vulgaire CMOS et d’autre part que le format RAW proposé ici permettra de pouvoir traiter une très belle image en 2K 4:4:4 certes un peu lourde (3 MB par image) mais dans un codec tolérant et à peu de frais.
Je suis ce projet de près, je vous tiens au courant dès que je reçois mon exemplaire, parce que l’idée est trop belle pour ne pas en faire partie. Vous pouvez lire ici les données techniques de la chose et pour en voir quelques images produites c’est ici sur Viméo
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