BlackListed?
Si vous êtes de ceux et celles qui se posent la question à propos du nom de ce site web, que veulent ils dire par « blacklist » je vous dois une petite explication.
Tout d’abord le terme n’a pas la même connotation qu’il avait au départ lorsqu’on l’utilisait à propos de l’industrie du cinéma. Un peu d’histoire nous ramène au temps béni du Maccarthysme lorsqu’il fallait dire que l’on était un bon patriote et que jamais au grand jamais on ne roulerait pour le parti communiste, ou toute autre officine que le grand jury qui vous écoutait considérait comme communiste. En mémoire donc pour ceux et celles qui ont refusé une telle mascarade, et parce qu’il arrive encore parfois qu’on ai à se justifier il me paraissait utile de prendre les devant en appelant donc à être a priori « blacklisté ».
Cette chasse aux sorcières, prendra fin « officiellement en 1960 mais aura débutée en en 1938 par l’instauration de la House Un-american Activities Committee (HUAC) mais qui se professionnalisera après guerre par la création de cette liste noire des organisations et personnalités subversives ( que le mot est beau). qui empêchera à l’industrie de recruter toute personne figurant sur celle-ci. Ce qui vaudra le départ définitif de créateurs comme Brecht, Chaplin ou Welles.
Si l’on se souvent de ceux là encore aujourd’hui car ils étaient déjà des personnages importants du 7ème Art on en doit pas oublier qu’alors la photographie par exemple n’était pas reconnue comme un art majeur. Ainsi la centaine de membres de la Photo League fondée en 1936 qui avaient voulu fonder un activisme nouveau basé sur l’image, et utiliser l’art à des fins de justice sociale vont eux aussi faire l’objet du boycott. A la grande différence de Hollywood eux vont subir silencieusement leur démantèlement car la leurs travaux ne fait l’objet d’aucune considération. Fondée initialement à Berlin (déjà un mauvais point à l’époque) ses fondateurs se réclament de la gauche et vont pendant toute la durée de vie de la ligue réaliser de nombreux documentaires sur la société américaine notamment La communauté afro américaine mais aussi les quartiers de Coney Island, le Lower East Side ou Pit Street.
Une exposition retrace leur travail et leur engagement jusqu’à ce que la liste noire eu raison d’eux.
Si vous êtes de passage à New York City, passez à la Howard Greenberg Gallery (41 East 57th Street, Suite 1406)
Toutefois ce terme n’a plus à Hollywood le même sens, tout se perd, être aujourd’hui sur cette liste est quasiment un honneur et la promesse d’un beau parcours à venir. En effet depuis 2004, mais c’était avant que l’on choisisse ce nom, le studio Franklin Leonard recense les meilleurs scénarii non produits par l’industrie.
Cette année « The imitation Game » de Graham Moore est arrivé en tête de ce classement en recueillant 133 votes. Sans espérer passer de la première définition directement à la seconde nous ne renions aucune des deux listes, tellement si le succès couronnerait le travail accompli, l’appartenance à la première liste serait aussi un honneur.
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Cette entrée a été publiée le 15 février 2012 par Blacklistfilms. Classé dans Exposition, Projets et a été tagué balcklsitfilms, black list, graham moore, hollywood, imitation game, liste noire, photo league, studio franklin leonard.
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